Comment passer à l’action ?
Rappel : c’est quoi le crapaud fou ?
C’est une attitude, une manière de se situer par rapport au monde qui arrive. C’est l’idée que la survie de l’espèce passe par un changement de comportement, et que tout le monde peut participer. Changer de regard sur le monde, avant de vouloir le changer.
Un changement par la culture, un travail intérieur avant d’être extérieur.
Alors on fait quoi, comment ?
Faire crapaud fou c’est devenir acteur face aux 3 tsunamis (écologique, informationnel, technologique). Pour cela, faire un premier pas de côté, partager son action dans la mare, et faire passer le message pour que le changement se produise de proche en proche.
L’autre idée c’est de contribuer à faire émerger des cohortes qui expérimenteront à leur échelle les façons de faire face aux 3 tsunamis.
Qu’est-ce qu’une cohorte et comment on fait ça ?
Pour créer une cohorte, il faut rassembler un groupe de gens qui veulent changer ensemble. Ensuite, les synchroniser, c'est-à-dire les aider à s’auto-organiser pour qu’ils partagent les mêmes valeurs, objectifs, manières d'interagir. Pour qu'ils se sentent libres d’être ce qu'ils sont et encouragés à partager ce qu'ils ont à donner. Pour cela, veiller à créer des espaces de sécurité ("Safe Spaces") dans le groupe qui permettent de lier les gens ensemble intimement, en prenant le temps qu’il faut pour que cette magie opère. « C’est dans les failles des autres que l’on se reconnaît et sur ses forces que l’on construit ». C’est de cette confiance intime, fondée sur l’authenticité, la valorisation de la différence et la collaboration vers un but qui nous dépasse, mais vers lequel nous voulons tendre, que naît la cohésion et la force de la cohorte.
Cela a été testé, documenté maintes fois (voir le Manifeste et les Cercles d’entraînement : Intelligence collaborative en action, enthousiasme et démocratie participative). Tout cela peut être amélioré, déployé, il n’y a pas de barrière d’entrée.
C’est trop lent, éparpillé. Est-ce que ça peut suffire ?
Sur ce genre de sujets, c’est TLM (Toujours Les Mêmes) qui agitent le cocotier : ONG, mouvements citoyens, collectifs du partage, écologistes, etc.
Face aux 3 tsunamis, ils ne sont pas seuls à s’agiter : entreprises, fondations, penseurs, scientifiques, médias responsables, acteurs de proximité…
L’enjeu c’est déjà de sortir des silos et que ces acteurs collaborent pour faire face ensemble aux grands défis.
Ensuite, au-delà de ceux qui agissent déjà,nous voulons provoquer le déclic auprès de M. et Mme Tout-le-monde. Toucher les gens là où ils sont, leur donner les moyens de faire quelque chose avec ce qu’ils ont. Et répandre la nouvelle que, oui on peut agir. Comme la chasse au gaspis en son temps.
30 000 premières fois qui se rencontrent, ça fait une différence. Ensuite, il y a des moyens pour passer à l’échelle.
Passer à l’échelle
Des pistes que nous avons identifiées, et qui méritent d’être creusées. Dans tous les cas, il faut des référents qui portent le sujet et donnent à voir pour amplifier le mouvement :
- Le big data pour les nuls
- La neurodiversité : méthodes et outils pour accueillir et valoriser les contributions de ceux qui se sentent différents
- L’écologie de l’esprit : pratiques et savoirs pour « améliorer » son cerveau, augmenter son niveau de bien-être, au sein de communautés apprenantes (yoga, méditation, psychologie positive, apnée, etc)
- Fabriques et écoles de la transition : à partir des expériences de Loos en Gohelle et d’autres territoires pilotes, économie circulaire, permaculture, FabLabs, Makers, collectifs du partage et mouvements de transition, développer des modules d’apprentissage applicables en local (elearning, Universités du Nous, etc)
Et les médias ?
A l’heure de la post-vérité, ils jouent un rôle fondamental dans notre vision du monde.
Que sont les médias aujourd’hui ? Les GAFA ont englouti les métiers de l’information, et au passage la notion même de vérité.
Comment faire face à ce tsunami ? Quelques idées, à creuser
- Continuer à faire confiance aux médias les plus respectables (Guardian, NYT, Observer…) et les accompagner dans leur mutation pour tenter de rester libres, de continuer à diffuser la vérité et l’information qui a du sens.
- Peser sur les GAFA pour les obliger à plus d’exemplarité.
- Former les gens dès leur plus jeune âge à douter des infos à caractère sensationnel.
- Désapprendre à liker à tout bout de champ, apprendre à vérifier les sources.
- Boycotter les médias tendancieux (sites notoirement Alt-Right, tabloïds, noter que le Daily Mail a été exclus des sources acceptables par Wikipedia).
Clés du succès
- Le TRANS : transgénérationnel, transdisciplinaire, transculturel, transnational, etc pour transmettre. Transgresser les frontières d’un système qui tourne en vase clos et va dans le mur.
- La diversité et la collaboration
- Le Jeu, la volonté de passer du« Je » au « Nous »
- L’humilité, on ne se prend pas au sérieux ici, pas de chef